lundi 22 novembre 2010

Le raffinement
à la française
Olivia et Emmanuel sont spécialisés dans l’orfèvrerie du XIXe siècle : du 1er au 2nd Empire et dans les Arts décoratifs du XXe siècle… Bienvenue dans leurs deux grandes galeries du marché Biron à Saint-Ouen, où une clientèle internationale s’émerveille sur leurs pièces de collection.
Photos : Marc de Fromont
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Olivia et son fils Emmanuel, devant une oeuvre exceptionnelle de Froment Meurice, pièce en argent massif vers 1860/1880.
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Orfevrerie
livia est née dans une famille d’antiquaires et exerce ce métier depuis plus de trente ans. Sa formation de base fût les Puces de Saint-Ouen, la chine, la recherche de l’objet rare… Très vite, son goût c’est affiné pour choisir l’argenterie. Quoi de plus noble ? Ses nombreuses lectures ont complétés ses connaissances… l’orfèvrerie est alors devenue une véritable passion.
Une affaire de famille
Depuis une quinzaine d’année, son fils Emmanuel l’a rejoint et de par sa culture et ses goûts, il a apporté un sang nouveau à cette affaire devenue familiale. Leurs deux galeries qui se font face, touchent une clientèle internationale. Le monde entier passe devant leur porte : le Roi du Maroc, les émirs du Qatar, de Medvedev à Madame Chirac ainsi que tout le show-biz français et américain…
Un patrimoine culturel
Dans le langage courant « argenterie » signifie « ménagère de couverts » or en réalité, ce mot couvre en général toutes les pièces en argent faisant partie des Arts de la table. A travers son évolution, c’est toute l’histoire de France qui défile sous vos yeux... De tous temps les hommes ont aimé ce qui brille. L’or et l’argent représentaient la puissance. Aujourd’hui encore, la vaisselle étincelle et si l’on tient tant à notre argenterie c’est qu’elle fait partie de notre patrimoine culturel. Même à l’Elysée lors des repas officiels vous trouverez sur la table, un grand surtout fleuri, en argent massif, réalisé par l’Orfèvre Aucoc au XIXe siècle.
Les différents poinçons
Sous l’ancien régime :
Un ouvrage d’orfèvrerie recevait diverses empreintes en creux faites d’une part par l’orfèvre lui-même, d’autre part par des contrôleurs officiels et ce dans un triple but : établir sur l’objet lui-même sa fiche d’identité (nom du fabricant, date et lieu de fabrication et titre), ceci afin de vérifier la composition légale de l’alliage et d’attester du paiement des droits. Les poinçons étaient appliqués dans un ordre successif suivant les étapes de la fabrication. Sur l’objet ébauché, l’orfèvre applique son poinçon c’est le Poinçon de maître. Il le porte ainsi revêtu de sa signature au Bureau des fermiers des droits du roi où il signera une soumission des droits à payer lorsqu’il rapportera la pièce achevée. Le fermier appliquera alors le Poinçon de charge. L’orfèvre se rend ensuite à la Maison Commune : les gardes procèdent à la vérification en titre et apposent un troisième poinçon : celui de la Communauté : Poinçon de communauté et de Jurande. L’orfèvre retourne alors à son atelier avec la pièce ébauchée pour l’achever. Dès qu’elle est terminée, il la porte à la Ferme Générale où un nouveau poinçon est appliqué : le Poinçon de décharge. La pièce peut alors être mise en vente. Elle est, comme il est convenu de le dire, en règle avec le contrôle.
Poinçons après la Révolution :
Le 19 brumaire an VI (9 novembre 1797) la loi ordonne la création de bureaux de garantie, organismes d’état chargés de percevoir les droits et de surveiller le titre des ouvrages. Elle prescrit aussi l’emploi de nouveaux poinçons. Jusqu’en 1838, ils sont trois puis après cette date deux, réparties en deux catégories :
Poinçons de Fabricant :
Un arrêté, publié par l’administration des Monnaies le 6 janvier 1797, donne les consignes sur l’aspect de ces poinçons pour les ouvrages d’argent. Il s’agit d’un losange en hauteur ou en largeur dont la taille varie en fonction de l’importance de l’ouvrage, contenant les initiales de l’orfèvre (le nom est parfois inscrit en toutes lettres) et son symbole. Pour les ouvrages en plaqué, la forme carrée est imposée en plus des initiales, le poinçon contient le mot « doublé » et les chiffres indicatifs de la quantité d’argent contenue dans l’ouvrage.
Poinçons d’Etat :
La forme carrée est imposée pour garantir le titre et donner un certificat de paiement de l’impôt, l’état a insculpé deux poinçons jusqu’en 1838 : 1/ Le poinçon de titre : remplaçant celui de la maison commune. 2/ Le poinçon de garantie : à la place du poinçon de décharge. Le 7 avril 1838, une ordonnance fond en un seul et même poinçon les deux précédents : pour les ouvrages d’argent, il s’agit de « la tête de Minerve ».
A quoi servent-ils ?
Les poinçons de titre :
Ils sont destinés à garantir l’exactitude du titre exigé par le règlement (teneur en argent du métal). Ce dernier prévoit deux titres pour l’argent : chiffre 1
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Paire de candélabres C. Christofle.
Le monde entier passe devant leur porte : le Roi du Maroc, les émirs du Qatar, de Medvedev à Madame Chirac ainsi que tout le show-biz français et américain…
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ou 2 dans le poinçon. Afin de remédier aux fraudes de faux poinçons, l’Administration des monnaies est amenée à instaurer de nouveaux poinçons de titre en 1819 et enfin en 1838. 1er titre argent : 950 millièmes de métal fin. 2e titre argent: 800 millièmes de métal fin.
Les différents styles à travers les époques
A chaque époque, l’orfèvrerie fut influencée par l’architecture : que ce soit sous le Moyen-âge ou la Renaissance avec sa tradition gothique, son raffinement, son élégance et sa délicatesse. A l’époque de Louis XIV, la magnificence de l’orfèvrerie prendra tout son essor. Louis XIV veut impressionner sa cour et va à travers l’orfèvrerie imposer sa puissance et sa grandeur. Il commande ainsi des pièces monumentales (tables ou guéridons de plus de 250 kg). Les sources d’inspirations sont mythologiques et les ornements empruntés à l’antiquité (oves, godions, palmettes, guirlandes, mascarons….). En 1689 (guerre de succession d’Espagne), le roi est contraint d’envoyer à la fonte toute son orfèvrerie soit 25000 kilogrammes d’argent. L’austérité s’installe, et les lignes s’épurent et deviennent sobres. En cette fin de siècle, les motifs décoratifs apparaissent en applique. Nous entrons ensuite dans le siècle des Lumières et l’orfèvrerie atteint son apogée. Toutes les cours européennes passent leurs commandes aux orfèvres français : la Russie, le Portugal, le Canada …. La vaisselle étincelle.
Les cinq étapes dans l’orfèvrerie du XVIIIe siècle, influencée par la mode, les moeurs et l’architecture
Après la mort de Louis XIV en 1715 apparaît le style Régence (1715-1723) qui persiste jusqu’aux premières années du règne de Louis XV c’est à dire de 1723 à 1730. Puis naît le style Rocaille ou style Louis XV de 1730 à 1760. De 1760 à 1780, on note une évolution vers le Classicisme. Les années 1770 à 1780 sont marquées par le style Louis XVI. Avec la Révolution naît le style Empire (1780-1850). Pour la première période qui concerne l’orfèvrerie du XVIIIe siècle, nous pouvons citer le maître orfèvre Nicolas Besnier (1685-1754). Une de ses plus belles pièces se trouve au Musée du Louvre, il s’agit d’un bassin de toilette qui provient d’un ensemble ayant appartenu à la duchesse d’Orléans, épouse du Régent (paris 1717-1722). En ce qui concerne le style rocaille, la référence est attribuée à François-Thomas Germain, issu d’une dynastie de maîtres orfèvres prestigieuse. Il succéda à son père et travailla aux services des maisons royales : Elisabeth de Russie, François 1er de Portugal. Pour la période classique, Jean-François Baptiste Chéret, qui excelle dans cet art, est nommé maître en 1759. De 1770 à 1780, François-Robert Caillier, orfèvre à Châteauneuf-sur-Havre, né en 1738 et reçu maître en 1766, doyen en 1785 et encore cité en 1817.
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Orfevrerie
Coupe à fruits en bronze argente de C. Christofle, XIXe.
Dans le style Empire, on retrouve des têtes d’animaux : aigles, girafes, dauphins, sphinges, lions, chevaux ailés, cygnes, serpents…
Jarre en argent martelé, Italie, vers 1970.
Jardinière en bronze argenté, XIXe.
Centre de table
en métal argenté et marbre, vers 1930.
Exceptionnelle jardinière en argent, XIXe.
Coupe en bronze argenté, Grand Prix de Haras.
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Le style Empire
C’est à l’époque du style Empire, que l’orfèvrerie atteint son apogée. En 1802, Henri Auguste et Jean-Baptiste Claude Odiot font une entrée remarquable et reçoivent tous deux une médaille d’or, suivis quatre ans après par Martin-Guillaume Biennais, orfèvre officiel de Napoléon. Deux ans plus tard, Henry Auguste exécute pour la Malmaison le service « du Grand Vermeil « qui se trouve actuellement au château de Fontainebleau. Ce service composé de plus d’un millier de pièces, sera offert à l’Empereur lors de son sacre. Biennais est chargé d’en exécuter les insignes et fournit également un service à thé avec tasses de porcelaine de Sèvres offert à Napoléon 1er (Musée du Louvre). Cet orfèvre de renom fournira les principales cours d’Europe (Autriche, Bavière, Russie….). Son homologue Jean-Baptiste Claude Odiot, (auteur associé du bronzier Thomire) réalise quant à lui un chef d’oeuvre « hors série » : la célèbre toilette en vermeil offerte en 1811 par la ville de Paris à l’Impératrice Marie-Louise.
La démocratisation de l’argenterie
Parallèlement, les orfèvres travaillent de plus en plus pour la bourgeoisie pour atteindre une certaine démocratisation de la clientèle. L’augmentation de la production fait baisser les prix.
Au moment de la Révolution, de 1791 à 1797, les anciennes corporations furent supprimées et de nouveaux poinçons firent leur entrée comme celui du coq, fier et altier digne de Napoléon 1er, puissant comme l’empire apparaissant aux recoins secrets des pièces d’argenterie. Ainsi peut-on constater un reflet inattendu de la marche de l’histoire. Napoléon sera d’ailleurs un grand mécène pour l’orfèvrerie et contribuera à la relance de l’économie.
Le style Empire
Le style Empire est influencé par l’histoire. C’est ainsi qu’au retour de la campagne d’Egypte, on retrouve nombre de cariatides, de pilastres, de palmettes… De nouvelles techniques apparaissent tel le fondu ciselé, procédé emprunté aux bronziers (tel que Pierre-Philippe Thomire) qui consiste à fondre puis à ciseler séparément certains éléments d’une pièce (graine de couvercle). Ces divers éléments sont rassemblés entre eux soit par soudure soit par vis et écrous, habilement dissimulés. Cette technique marque le début de l’industrialisation, elle permet de répéter à plusieurs exemplaires les éléments qui composent une pièce d’argenterie. L’Orfèvrerie Empire est de très belle qualité. Les orfèvres s’inspirent des dessins de Percier et Fontaine (grands architectes de cette époque) et les lignes obéissent aux lois de la géométrie. Les motifs décoratifs représentent des têtes d’animaux, aigles, girafes, dauphins, sphinges, lions, chevaux ailés, cygnes, serpents ainsi que des ornements végétaux, cornes d’abondance, fleurs de lotus. La palmette est un des motifs les plus fréquents. Hormis ces trois grands maîtres les plus représentatifs du style Empire, on peut également citer pour avoir exécuté de belles oeuvres de qualité : Jean-Charles Cahier, collaborateur de Biennais, auquel il succéda en 1819, Fauconnier chef d’atelier d’Odiot, Antoine Boullier, Denis-François Franckson, Marc-Augustin Lebrun, Pierre Paraud, Pierre Valliere… Le style Empire survécut à l’avènement de Louis XVIII. Odiot et Cahier restèrent les fournisseurs officiels de la royauté sous la restauration.
L’argenterie fait partie de notre patrimoine culturel.
Le style Restauration
La restauration donne naissance à un nouveau poinçon « le vieillard » tête de Michel-Ange. Ce style correspond bien à l’état d’esprit de Louis XVIII, indifférent aux traditions de luxe. Avec Louis XVIII s’installe une période d’austérité et d’économie. Les armoiries et les emblèmes impériaux sont grattés et remplacés par les armes royales. Un appauvrissement esthétique apparaît dans la production de l’argenterie, une perte d’élégance due aux motifs décoratifs chargés.
Le Romantisme
Charles X veut être sacré roi à Reims et pour cela renoue des liens avec l’Ancien Régime et la tendance est plutôt néogothique. Sous le règne de Louis-Philippe, apparaît le Romantisme. Fauconnier rompt avec le style Empire trop rigoureux, adoucit les formes rigides et privilégie la fantaisie et le mouvement. Tout comme Odiot, l’originalité est d’utiliser des formes et des décors rocailles. Plus précisément pour Charles Nicolas Odiot, ce sera l’anglomanie, son séjour dans les ateliers anglais lui imposera le goût pour des formes pansues, des côtes de melon et des ornements de raisins. L’imagination et la créativité renaissent et l’on remet au goût du jour le savoir de l’estompage (argenterie repoussée) de même que dans la décoration on trouvera des figures en ronde-bosse.
Toutes les cours européennes passaient leurs commandes aux orfèvres français.
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Fourchettes
à huitre,
en argent, XIXe.
Jardinière
en argent de Boin Taburet.
Détail
de la jardinière.
Signature de Boin Taburet.
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L’époque Napoléonienne et le Naturalisme
En 1838, un nouveau poinçon est instauré par les ouvrages d’argent « la tête de minerve casquée ». Fière comme notre première Marianne, elle annonce la future République mais avant il y a aura Napoléon III, le second Empereur. Le goût du beau et du travail bien fait n’a pas complètement disparu malgré l’industrialisation de l’orfèvrerie. Les orfèvres sont devenus des chefs d’entreprise. La production artistique fournit du travail aux ouvriers, les innovations techniques telles que l’électricité et la vapeur participent à l’extension de l’industrie de l’orfèvrerie argentée et dorée. Une clientèle de nouveaux riches apparaît et il faut paraître. La vogue est aux objets imposants et luxueux surchargés d’ornements sculptés. On emprunte aux styles du passé et on mélange les styles comme le style Louis XVI et le néogrec. On dore, on argente et cela à cause de Charles Christofle, l’un des plus grands noms de l’argenterie française et un de nos instigateurs. Sa fortune est liée à son génie et il a su évaluer commercialement le rapport qu’il pouvait tirer avec l’invention de la Galvanoplastie*. Il rachète à Ruolz ses brevets et c’est pour Christofle le commencement d’une fortune éblouissante, en dépit des difficultés et des préjugés de la bourgeoisie. Napoléon III lui commande des services pour les dîners d’apparat des tuileries. Sa clientèle s’étend dans toute l’Europe. Sa maison subsiste avec son gendre Bouilhet qui fait concurrence aux orfèvres réputés de la fin du XIXe siècle. Vers la fin du XIXe siècle, lors de l’exposition universelle de 1873 à Vienne, les orfèvres français découvrent l’orfèvrerie japonaise et ses décors inspirés de la nature. En cette fin de siècle, le besoin d’innover se fait sentir et cette source d’inspiration
verra fleurir nombre de pièces d’argenterie figurant des feuillages, des animaux stylisés, des nymphes aux cheveux ondulants. Un nouveau siècle s’annonce, un nouvel art est né, le Naturalisme. Ce nouvel art s’épanouit très largement jusqu’à l’exposition de 1900, à Paris comme à Nancy : les lignes souples et abstraites envahissent avec exubérance les décors, l’Art nouveau est alors à son apogée.
L’exposition Universelle de 1900 à l’Art déco
A l’exposition universelle de 1900, l’orfèvrerie est très admirée. On distingue trois groupes d’orfèvres : ceux qui apportent des décors modernes aux formes traditionnelles (Christofle, ceux qui créent de nouvelles formes avec la technique de la rétreinte (Cardeilhac, les frères Keller….) et ceux qui fondent à la fois des formes et des décors nouveaux. Ce troisième groupe est surtout illustré par des montures d’objets en verre et en céramique. Il faut souligner que depuis des siècles déjà, les orfèvres créaient de précieuses montures d’objets d’art. Cette tradition est restée très vivace en 1900. En 1896, au salon des artistes français sont exposées les oeuvres de « Galle », verreries dont les montures en argent étaient réalisées par Lucien Falize, lequel développait ses décors à partir du monde végétal. Tous les plus grands orfèvres de l’Europe participèrent à ce mouvement et chacun d’eux créa des pièces d’argenterie remarquables. Après la première guerre mondiale, deux courants s’opposent, l’un éclectique et décoratif, l’autre moderne et géométrique. Cette époque est actuellement la plus en vogue.
Bibliographie :”L’ Orfèvrerie française”.
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Orfevrerie
Sous le règne de Louis-Philippe apparaît le Romantisme qui rompt avec le style Empire trop rigoureux. Il adoucit alors les formes rigides pour privilégier la fantaisie et le mouvement.
Napoléon était un grand mécène pour l’orfèvrerie.
*La galvanoplastie :
Procédé permettant d’appliquer au moyen d’un courant électrique continu, un dépôt métallique à la surface d’un objet. Le métal étant initialement sous forme de cations en solution dans un solvant (en général l’eau). Cette technique - utilisée pour préserver l’objet de l’oxydation, pour l’embellir, ou pour en prendre l’empreinte - suit le principe de l’électrolyse. La fin du XIXe siècle voit se développer la galvanoplastie de métaux précieux, essentiellement pour la reproduction de pièces (procédé également appelé électroformage). L’apparition des premières dynamos (machine de Gramme) permet une nette amélioration du procédé.
Les Puces de Clignancourt
Marché Mondial de l’Antiquité
Emmanuel et Olivia
Marché Biron
Stands n° 6 et n° 127
85, rue des Rosiers
93400 Saint-Ouen
Tél. : +33 (0) 6 03 01 36 61 / 06 03 01 36 61
Email : oliviasilver.biron@gmail.com
Site internet : www.oliviasilver.com
Photos : Marc de Fromont
Email : MDefro2436@aol.com
Contact :
Paire de flambeaux époque 1er Empire.
Plateau
en métal
argente, XIXe.
Saucière
en argent, XIXe.
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Ce qu’il ne faut pas faire
Il faut éviter d’employer des produits de nettoyage agressifs qui ôtent l’argenture.
Ne pas mettre en contact les pièces d’argenterie avec le sel, le vinaigre et le jaune d’oeuf.
Ce qu’il faut faire
Utiliser des gants imprégnés pour les objets de décoration (candélabres, surtout de table etc.)
Employer des produits adaptés à l’argent et argenture, lesquels sont vendus dans toutes les bonnes drogueries tels que les produits Hagerty ou Bistro Argent. Bien rincer à l’eau savonneuse après le nettoyage pour ôter tout le produit et bien sécher avec un torchon en coton.
De quoi se compose une ménagère ?
Une ménagère est composée de couverts et de pièces de service, soit un total de 144 pièces.
Poids des pièces : 6604 grammes net sans le poids des couteaux !
Exemple de ménagère :
12 couverts de table,
12 couverts à entremet,
12 couverts à poisson,
12 couteaux de table,
12 couteaux à dessert,
12 cuillères à thé ou café,
12 cuillères à moka,
12 cuillères à glace.
Pièces de service :
4 pièces service à hors d’oeuvres,
2 pièces service à poisson,
2 pièces service à découper,
2 pièces service à glace,
1 pelle à tarte,
1 louche de table.
Comment entretenir son argenterie ?
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61
com
Surtout sur pied de Christofle.
Paire de légumiers en argent, XIXe
Paire de saupoudroir
en vermeil
de Tetard.
Ménagère en argent, XIXe.
Détail d’un plateau.
Emplacement
des poinçons.
Détail
de la ciselure.
Signature et n° du surtout pied.
Détail.
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Les objets devenus désuets ou rares
Les grands noms de l’orfèvrerie
Autrefois dans les ménagères, on trouvait des manches à côtelettes, objet complètement démodé à l’heure actuelle, au même titre que les couteaux à melon. Originaux sont les confituriers avec leurs douze cuillères disposées autour du bol. Les objets les plus rares se trouvent actuellement dans les Musées du monde entier. On peut citer par exemple les oeufs de Fabergé.
Les grands noms de l’orfèvrerie française sont essentiellement les Germain.
Au XVIIIe siècle puis au XIXe siècle : Odiot, Boin Taburet, Froment Meurice, Fanniere, Fauconnier, Puiforcat et Christofle, etc. L’orfèvre préféré d’Olivia est Jean-Baptiste Claude Odiot. Ce dernier a couvert une époque qui lui est chère : celle du Premier Empire. La délicatesse de son interprétation, les pièces d’orfèvrerie de cette époque est remarquable. L’art de la table est alors en pleine évolution, la nouvelle bourgeoisie a besoin de tout, c’est essentiellement une période de création.
1er titre argent : 950 millièmes de métal fin. 2e titre argent: 800 millièmes de métal fin.
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Centre de table
en bronze,
« La chasse »
de Christofle.
Charles Christofle
vers 1860.
Détail des animaux.
Signature
du centre
de table
chasse.
Soupière en argent de R.Ruys.
Signature de R.Ruys poinçon d’argent belge vers 1940.
Détail de la poignée en ivoire.
Orfevrerie
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Comment définit-on le prix d’une pièce ?
Comment distinguer le plaqué du massif et du vermeil ?
Le prix d’une pièce est défini par le prix du marché avec les variantes suivantes :
Le titre de l’argent : 950 ou 800,
Le poinçon XVIIIe, XIXe ou XXe,
Le poids, la qualité, l’usure,
Le nom de l’Orfèvre,
Et la mode !
Le métal argenté est un métal comme le nickel, le laiton, le cuivre que l’on recouvrait d’une couche d’argent par le principe de la galvanoplastie.
L’argent massif est un métal pur titré à 950 millièmes.
Le vermeil est un argent massif recouvert d’une couche d’or.
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Théière de G. Lecomte.
Signature de la théière vers 1925.
Service thé et café en argent de A. Aucoc.
Service thé café en argent martelé de Puiforcat, vers 1930.
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Un peu d'histoire sur l'Orfèvrerie

http://dl.free.fr/ffGJIbRn9

dimanche 6 septembre 2009